L'analyse

Une précision s'impose quant à la perspective épistémologique qui sous-tend mon approche méthodologique dans l'analyse des récits, plus spécifiquement les récits de la 2e forme, issus de la thèse doctorale (Larouche, 2000).

M'appuyant sur le postulat de l'ethnométhodologie, je reconnais que les acteurs sociaux, ici les éducatrices, sont les mieux placés pour interpréter leur réalité. C'est dans cet esprit que j'ai utilisé les récits selon la méthode des cas pour inviter un groupe d'éducatrices à délibérer sur des situations-problèmes et à expliciter leur code tacite de pratique.

Les récits, ainsi analysés dans la thèse (Larouche, 2000) selon une perspective ethnométhodologique, ont permis l'émergence de trois codes pour comprendre la nature du savoir d'expérience des éducatrices, tel que le dispositif de recherche collaborative permettait de l'appréhender:

un code explicité qui renvoie à la dimension personnelle du savoir reconstruit et qui est issu du récit individuel,

un code négocié qui renvoie à la dimension sociale et qui est issu des commentaires du groupe sur le récit de chacun,

un code partagé qui renvoie à la dimension éthique et qui émerge des consensus du groupe autour de leur expérience de la garde scolaire.

Cette grille d'interprétation autour des trois codes a fait l'objet de publications et est développée dans la thèse (voir la section sur les publications).